Thème 2025

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Thème : LES INVISIBLES

Le Concours Reflex se dévoile

Pour son édition 2025, Reflex, le concours romand de courts-métrages des écoles et de la jeunesse vous met au défi de rendre visible l’invisible. Pourquoi ne donneriez-vous pas un visage à ceux qui œuvrent dans l’ombre ? Peut-être pourriez-vous faire parler l’indicible, en effleurant certains tabous. Si l’on suggère, c’est la plupart du temps pour épargner le spectateur, éviter de le déranger, mais il faut parfois montrer pour faire prendre conscience. C’est toujours une prise de risque de donner la parole à ceux qui en ont été trop longtemps privés, de montrer une réalité difficile à accepter. Il n’est pas question de choquer, bien sûr, plutôt de rendre une certaine forme de justice, rendre hommage ou exorciser nos peurs en les mettant sur la table.

Par exemple, le cinéma social de Ken Loach a toujours œuvré pour dé-marginaliser certains individus ou communautés. Le thème des invisibles a inspiré nombre de cinéastes au cours de l’histoire. Certains en ont fait des œuvres de fiction, d’autres des documentaires, comme Paul Sng avec « Sleaford Mods – Invisible Britain » qui suit un groupe de musique engagé aux côtés des plus faibles, organisant des concerts là où personne n’aurait envie d’en organiser. Ils sont partout, mais on ne les remarque pas. Louis-Julien Petit s’intéresse, quant à lui, aux femmes sans domicile fixe dans la comédie « Les Invisibles » sur un ton plus léger, mais néanmoins dénonciateur. Il est ô combien compliqué de traiter de certains sujets tabous comme les faiseuses d’anges et pourtant le cinéma s’y est collé, comme dans « L’Évènement », d’Audrey Diwan, qui lève le voile sur un droit durement conquis. Enfin, on ne peut pas parler des invisibles sans penser à l’au-delà : nos défunts (« The others », d’A. Amenabar), des entités, qu’elles soient bonnes, mauvaises ou versatiles (« Poltergeist », de T. Hooper), les divinités (« Un monde plus grand », de F. Berthaud) et certaines pratiques magiques traditionnelles (« Ordalies, le tribunal de l’invisible », de H. La Vapeur).

La question est de savoir comment s’y prendre pour montrer l’immontrable, les non-vus ou encore le monde spirituel ou onirique. En dévoilant le hors champ ? En témoignant à travers une voix off libératrice ? En ayant recours à des effets spéciaux ? Pour Marc Vernet (1988), l’invisible au cinéma renvoie à des figures de l’absence : « ces moments où le cinéma cherche à rendre sensible par ses propres moyens une existence qui ne peut se matérialiser sous une forme réaliste : le regard à la caméra, la ‘caméra subjective’, la surimpression, la femme au portrait et le personnage inexistant ».

À vous de jouer, à vous de mettre en lumière ce que l’on ne souhaite pas dévoiler, ceux/celles que l’on ne veut généralement pas voir ou encore ce qui nous effraie. En trois minutes, pas plus !

Pour rappel, le concours Reflex s’adresse aux jeunes de 12 à 26 ans (répartis en trois catégories) domiciliés ou scolarisés en Suisse romande.

Inscrivez-vous jusqu’au 9 février et envoyez-nous vos films d’ici au 23 février !

Exemples et liens :