Quels sont les challenges cinématographiques face à une contrainte temporelle ?
Réaliser un court-métrage avec une durée imposée, par exemple 3 minutes générique compris, est une épreuve comportant de nombreux challenges. Le premier est sûrement de réussir à raconter son histoire à la fin du temps imparti. Pour réussir cela, la préparation en amont est primordiale. Il faut premièrement s’assurer que le scénario ne comporte qu’une ou deux idées fortes. Il faut ensuite rédiger un découpage technique précis et surtout ÉVALUER LA DIFFICULTÉ DES PLANS. Cette dernière étape permet de séparer les plans « faciles » (une ou deux prises en 5-10 minutes), des plans « difficiles » (acting complexe ou mouvement de caméra… pour 20-30 minutes) ainsi que des plans « très difficiles » (course poursuite, plans artistiques complexes avec acting… pour 40 minutes). Cette évaluation permet de rédiger un planning de tournage qui tient compte de la difficulté des plans. Cela pousse souvent à réduire les plans prévus, ce qui est une bonne chose. Un film passionnant est un film où tous les plans sont essentiels à la narration !
Antoine Rognon, réalisateur neuchâtelois
Crédit photo: Max Gigon
Le rythme au cinéma
Combien y a-t-il de plans dans un film? Pourquoi les jeux vidéo semblent-ils visuellement plus fluides que les films ? À quoi sert de synchroniser le tempo de la musique avec celui du montage?
Dans cette vidéo, Caroline Martin, chercheuse au Laboratoire CinéMédias, répondra à ces questions et bien d’autres en s’appuyant sur des recherches de théoriciens, de chercheurs et de spécialistes des effets spéciaux au cinéma, vulgarisés à l’aide d’animations graphiques. Grâce à des entrevues avec Sophie Deraspe (Antigone, 2019) et Simon Lavoie (Le torrent, 2012), le rythme sera aussi abordé du point de vue de la création cinématographique (scénarisation, tournage, montage).